Texte de Laura Pariani
Avec Manuela Massarenti
Chants exécuté en direct Valeria Benigni, Paola Lombardo, Betti Zambruno
Mise en scène de Renzo Sicco
“Ceci est le nouveau théâtre populaire! D’un grand niveau d’interprétation, d’une écriture parfaite, capable de parler à tout le monde sans ne jamais abaisser d’aucune façon la proposition qui reste riche et haute.
“Insolito!” Un théâtre différent, pour dialoguer dans les pensées et dans les œuvres de chaque personne”.
Remo Rostagno
Autour d’une table, on prépare un risotto au vin rouge. C’est comme ça, qu’un court moment de restauration se mélange à une histoire qui commence en 1914, traversant les années ‘20, les rizières, la pauvreté de l’après guerre, l’émigration et le travail. Ainsi Laura Pariani, l’extraordinaire auteure de ce texte qui fut finaliste du Campiello 2003 et 2010, nous raconte sa rencontre avec “Nives”, femme d’eau et de terre, femme des rizières.
Devant une assiette de riz, cuit a la piémontaise avec un bon verre de vin, Nives raconte, …pourquoi le riz, vous savez, nait dans l’eau mais meurt dans le vin!… Nives parle d’elle même, et comme ça, de Son Italie, une Italie pauvre ou les femmes allaient toutes a monder, a extirper le riz de l’eau, “lève toi tôt et sans un sou en poche”. Puis arriva l’époque du Duce, et elles sont toutes partie a Rome en chantant, traversant un pays qui allait rapidement vers son triste destin.
Enfin, arriva le temps des adieux. “Parce que après la guerre, le travail manquait, les machines arrivées dans les champs enlevaient le travail aux femmes”: destination la Suisse, a la recherche d’une nouvelle vie. Une vie triste, une ville, Zurich, ou les italiens étaient des “macaronis”. Mais las bas aussi, “le dos courbé” et tant de dur labeur ont produits leur résultat, et conquis le respect.
Nives raconte des mots qui appartiennent a des milliers d’italiens, paroles lointaines, mais fermes. Histoires et chansons nous emmènent dans un autre temps pendant que l’assiette fumante sent le riz cuit dans le vin, et ça ne pourrait pas être autrement, parce que comme nous raconte Nives “le vin fait du sang alors que l’eau fait trembler les jambes!”